Maître Funakoshi Le Dojo-kun
Ustensiles Ninja
Amigasa Ashiko Kaginawa Kusuri Kyoketsu-shoge Sekihitsu Shindake Shinobi-kumade
Shuko Tabi Uchitake
Matériels d'entraînement
Chishi Geta Ishi-geta Ishi-sashi Jari-bako Kongoken Makiage-gu Makiwara
Nigiri-game Tetsu-geta
Terminologie

Ustensiles divers utilisés dans les Arts Martiaux

Les pratiquants d’Arts Martiaux, de tout temps, ont développé de nombreux artifices afin d’enrichir leurs pratiques. Endurcir ou muscler leur corps, gagner en vitesse d’exécution et précision des frappes en passant par l’affinement des réflexes et développement d’un « 6ème sens », tout était prétexte pour devenir un surhomme ou tout au moins un homme hors du commun. Aujourd’hui encore nous trouvons dans les Dojo ou salles d’entraînement des objets parfois insolites et d’autres dignes du 3ème millénaire.

Ustensiles Ninja (liste non exhaustive)

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Amigasa
Amigasa
Amigasa

Large chapeau tressé en jonc ou paille que les Ninja portaient volontiers pour cacher leur visage lors d’intervention incognito. Ce simple chapeau quelque peu « trafiqué » devenait une arme redoutable dans des mains expertes. De bouclier efficace, il pouvait devenir une arme tranchante quand ses bords étaient coupants ou quelques caches pouvaient contenir documents ou armes de jet.
Ce type de chapeau n’était pas uniquement porté par les Ninja car des traces existent au Japon et en Chine depuis le 8ème siècle.

Ashiko
Ashiko
Ashiko

Ce sont des semelles métalliques dotées de crochets qui, fixées aux Tabi du Ninja, lui permettent de grimper plus facilement aux arbres, murs, etc...

Kaginawa
Kaginawa
Kaginawa

« Kagi » signifie « crochet » et « Nawa », « corde ». Le Kaginawa est une espèce de grappin composé d’un ou plusieurs crochets, généralement attaché à une corde. Son utilisation allait de l’hameçon pour la pêche, au piège pour petit gibier en passant par un dispositif d’escalade. Cet outil parfaitement anodin pouvait devenir une arme redoutable dans des mains expertes telles que celles des Ninjas.

Kusuri Kusuri

La définition provient du site Fudoshinkan - le monde des Arts Martiaux

Il s’agit ici d’une petite boite à médecine, très ingénieuse, avec plusieurs étages disposés les uns sur les autres. D'ailleurs Kusuri est le terme générique pour désigner la médecine, et la boîte s'appelle Inro. Dans le Japon ancien, on croyait que la plupart des maladies étaient dues à des vers. Aussi les Shinobi avaient un sac « tueur de vers » avec eux. On ne connaît pas en détail la médecine utilisée par ces gens, mais l’étude de l’herboristerie et de la phytothérapie faisait qu’ils avaient une grande connaissance des plantes et de leur utilité pour se soigner ou créer des décoctions venimeuses.

Kyoketsu-shoge
Kyoketsu-shoge
Kyoketsu-shoge

Cet ustensile et arme est l’un des favoris utilisé par les Ninja. C’est un épieu court dont la lame droite et tranchante est pourvue d’une faucille latérale courbe, tout aussi tranchante, maintenue à sa base par une longue chaine ou corde d’une dizaine de mètres et terminée par un anneau métallique. Ce dernier, quelque fois tranchant sur sa partie externe, servait aussi bien à égorger ou blesser un ou plusieurs adversaires d'un seul mouvement qu'à se suspendre ou à escalader, ou encore à garder en main l'arme lors d'un lancer. La partie courbe servait à parer, dévier, crocheter ou frapper mais également, une fois inséré dans les jointements d’un mur à gravir facilement ce dernier.

Sekihitsu
Sekihitsu
Sekihitsu

Source : Fudoshinkan - le monde des Arts Martiaux

Le stylo de pierre. Il s’agit en fait d’argile roulée en forme de stylo et séchée, ou bien de charbon, ou encore de craie. Cela permettait de collecter des informations et de les noter ou encore de marquer les arbres ou les rochers pour laisser des informations à d’autres Shinobi. N’oublions pas que le Shinobi est avant tout un collecteur d’informations.

Shindake
Shindake
Shindake ou Takezutsu

Petit tube de bambou creux qui permettait aux Ninja de respirer sous l’eau et occasionnellement ils l’utilisaient comme sarbacane (Fukiya). Sous l’eau, un fourreau cassé pouvait également faire l’affaire.

Shinobi-kumade
Shinobi-kumade
Shinobi-kumade

Le Shinobi-Kumade est un élément pliable, composé de plusieurs tubes en bois courts autour d’une corde épaisse. Un crochet à pointe en fer est attaché à son extrémité. Les Ninja le lançaient afin de pouvoir s’accrocher au sommet et grimper le long des murs. La conception de cet outil est remarquable, pouvant mesurer 3 mètres de long et pesant moins de 300 grammes, il est facilement dissimulable et peut être utilisé comme échelle ou arme occasionnelle.

Shuko
Shuko
Shuko

Aussi connu sous le nom de Tekagi, il s'agit une bande de métal qui fait le tour de la main, avec quatre pointes métalliques protégeant la paume. Les Ninja l’utilisent aussi bien comme outil d'escalade que pour asséner des frappes mortelles ou bloquer des attaques de sabre.

Tabi
Tabi
Tabi

Ce sont des espèces de chaussons très souples que portent les Ninja, en toile ou en peau, comportant une séparation entre le gros orteil et les autres doigts de pied. La semelle peut également être rigide afin de supporter de longues marches.

Uchitake
Uchitake
Uchitake

Composé d’un petit cylindre, l’Uchitake est en fait un kit pour allumer un feu en toutes circonstances. Le but était de pouvoir se réchauffer par temps froid, faire de la lumière, un feu de camp ou provoquer un incendie. Le tube était perforé et rempli de végétaux (type lichen) à combustion lente, ce qui permettait d’avoir du feu pendant un très long moment. Le Shinobi pouvait créer des torches à base de résine de pin, résistante à l’eau et au vent, qui pouvait être divisée en plusieurs petites torches sans aucune difficulté.

Matériels d'entraînement

Chishi
Chishi
Chishi

Cet outil très populaire à Okinawa est de plus en plus apprécié dans le monde du fitness. À l’origine, il s’agit d’un simple bout de bois planté dans un bloc de pierre, de métal ou de ciment. On peut le remplacer par un haltère en enlevant le poids d’un côté. A base de moulinets multidirectionnels il permet la musculation des avant-bras, des poignets, en fait de tout le haut du corps. Son poids varie de 3 à 15 kilos. Sa conception est assez simple. Les miens sont faits d’un manche de métal et de bois plantés de quelques pointes longues et moulés, à partir d’un pot circulaire lisse, dans du ciment.
Démonstration de son usage par Morio Higaonna.


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Geta
Geta
Geta

Ce sont des sandales de bois, d'origine japonaise, surélevées par une ou plusieurs traverses rectangulaires de hauteur variable. La tenue aux pieds s'effectue par des lanières maintenues entre le gros orteil et les autres doigts de pieds.
Le style des Geta n'a pas changé depuis les temps anciens. D’ordinaire elles accompagnent le costume traditionnel japonais mais, utilisées dans les arts martiaux, elles favorisent la rectitude du dos, la stabilité et l’équilibre dans les déplacements. Initialement conçues dans une seule pièce de bois, elles prennent, aujourd’hui, des forment très décoratives. La forme générale des Geta reste la même mais ce qui les diffère l’une de l’autre ce sont le nombre et l’aspect des « dents » qui en composent l’assise.
Les Tengu-geta ne possède qu'une dent centrale. Leur nom vient du fait qu'elles étaient portées par les Tengu dans la mythologie japonaise.
Les Mitsu-ashi-geta possédant trois dents relativement fines et essentiellement portées lors des festivals et dans l’ancien Japon par les courtisanes.
Les Senryou-geta dont l’avant est en coupe oblique.
Les Ishi-geta, taillées dans la pierre.
Les Tetsu-geta en fonte ou en fer.

Ishi-geta
Ishi-geta
Ishi-geta

Taillés dans la pierre, ce sont les ancêtres des Tetsu-geta servant au renforcement des jambes.

Ishi-sashi
Ishi-sashi
Ishi-sashi

Les Ishi-sashi sont utilisés par paire pour le renforcement musculaire des avant-bras, des épaules ou des jambes. Ils sont encore très utilisés à Okinawa. Leurs poids varient suivant le résultat souhaité. Cependant ils tournent autour des 5 kg.
Je vous propose une très belle démonstration de Morio Higaonna qui sera bien plus parlant que des mots.


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Jari-bako
Jari-bako
Jari-bako ou Kanshu

C'est un récipient rempli de sable, de riz, de haricots, de gravier ou de billes de métal qui est utilisé pour le durcissement de l’extrémité des doigts. Pétrissement, pénétration sans heurt ou frappe, les méthodes d’utilisation sont nombreuses pour renforcer la poigne et la résistance des mains.

Jari-bako
Jari-bako
Kongoken
Kongoken
Kongoken

Anneau de métal de forme ovale pesant de 20 à 50 kg pour environ 1,60 mètre de long et une cinquantaine de centimètres de large.
Les pratiquants okinawaïens utilisent encore cet ustensile pour développer la musculature générale du corps.
Morio Higaonna vous propose une vidéo simple et explicite de son « mode d’emploi ».


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Makiage-gu
Makiage-gu
Makiage-gu

Petit matériel de musculation des poignets et des bras. Le but est d’enrouler et de dérouler la corde autour de la poignée afin de faire monter ou descendre le poids. La position de base peut être naturelle, en Sanchin-dachi (comme très souvent à Okinawa) ou Kiba-dachi, etc. Le corps doit rester parfaitement droit. La position des bras est déterminante en fonction de ses propres capacités. Les débuts se feront avec les mains proches des hanches puis progressivement nous les monteront à hauteur des épaules avec les bras tendus. Le poids variera également avec de l’entrainement et son niveau de résistance. Quant à la masse à soulever, elle peut aller de 1 à 5kg voire plus...
Des illustrations du Temple Shaolin montrent que ce matériel a été utilisé pendant des centaines d'années pour renforcer les avant-bras, la stabilité et la détermination des pratiquants. Cet outil fait partie intégrante de la panoplie de renforcement de l’Okinawa-te.

Un Makiage-gu est très simple à fabriquer et demande peu de place pour son stockage. Les miens sont conçus avec des sacs de sable, de différents poids, maintenu à une poignée cylindrique en bois par une corde. La barre de bois est percée de part en part afin d’y faire passer la corde. Un nœud à l’extrémité de cette dernière et... bon entraînement.


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Makiwara
Makiwara
Makiwara

Le Makiwara est sans doute l’outil le plus connu mais quelque peu tombé en désuétude avec le développement de la compétition de nos arts dit « martiaux ». Pourtant, depuis des millénaires, les hommes cherchent à devenir des surhommes en supportant les pires sévices pour obtenir un corps résistant à toutes épreuves. Des nombreux exemples ayant dépassés les simples légendes nous sont parvenus via quelques survivants ayant assistés à certaines prouesses. Le fondateur du Kyokushinkai, Maître Masutatsu Oyama (1923-1994), aurait abattu une cinquantaine de taureaux de ses seuls poings.
Le travail au Makiwara est efficace pour durcir toutes les armes naturelles de la main, du coude ou du pied mais cela n’est pas sans danger. La frappe inconditionnée est une absurdité grandiloquente. Le corps, dont la main, peut endurer des forces extraordinaires mais possède ses limites qu’il est bon de connaître avant d’exécuter des gestes inconscients dont les conséquences seraient irréversibles. Les années cinquante à soixante dix en France, regorgent de pratiquants impulsifs souhaitant surpasser leurs alter égos japonais sans passer par la phase progressive et qui, hier et aujourd’hui, se retrouvent bloquer voire physiquement handicapés. Progressivité est le maître mot pour obtenir une résistance durable et à peine blessante.
Le Makiwara a bien évolué depuis son origine, probablement chinoise, et existe donc sous diverses formes. Le traditionnel Makiwara d’Okinawa est composé d’un paillasson, de paille de riz tressée, fixé à l’extrémité d’une planche de bois planté à la verticale dans le sol ou vissée contre un mur. La planche donne une certaine élasticité dans sa partie haute qui permet des frappes un peu moins traumatisantes.


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Nigiri-game
Nigiri-game
Nigiri-game

Ce sont des jarres en terre cuite, à col recourbés qui permettent, dans la pratique des arts martiaux, de renforcer la puissance de saisie des doigts et la musculation des avant-bras, des épaules et du dos.
A Okinawa, le renforcement étant progressif, il est dit que l’on ajoute dans ces jarres une cuillère de sable ou de riz par semaine jusqu’à remplissage « complet » des jarres. La saisie est particulière et la vidéo que je vous propose vous montrera comment elle s’effectue. Les Nigiri-game font partis des ustensiles indispensables à l’entrainement, toutes disciplines confondues, à Okinawa. La position privilégiée est Sanchin-dachi mais rien ne nous empêche d’effectuer l’Embusen de notre Tokui-kata avec ces ustensiles « extraordinaires ». Les pratiquants de bon niveau se font faire leurs Nigiri-game sur mesure mais il faut connaître un maître potier qui, en France, devient malheureusement un artisanat en voie de disparition. Merci à l’industrie de grande consommation inapte à l’individu.
Présentation par Morio Higaonna


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Tetsu-geta
Tetsu-geta
Tetsu-geta

Ce sont des sandales en fonte, d'origine japonaise, surélevées par deux traverses rectangulaires de hauteur variable. La tenue aux pieds s'effectue par des lanières maintenues entre le gros orteil et les autres doigts de pieds. Les Tetsu-geta utilisés lors des entraînements de Karaté permettent et le renforcement musculaire des jambes et la stabilité dans les déplacements.

 

Terminologie

Shinobi : Autre nom du Ninja dans le Japon féodal.

Tengu : Les Tengu sont des êtres mythiques de la religion populaire de l’ancien Japon. Ils sont traditionnellement représentés avec une tête d’oiseau et un corps d’homme et peuplaient les régions montagneuses isolées. D’origine chinoise, les Tengu firent leurs apparitions au Japon vers le VIème siècle et étaient considérés comme des combattants hors pair qui, parfois, enseignaient leur Art aux humains. Considérés à la fois comme des démons annonciateurs de malheurs et de bienfaiteurs pour d’autres ils ont alimentés fortement légendes et superstitions.

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