Bô
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Bô
Le Bô est le bâton de marche, compagnon indispensable de tous les pèlerins, marcheurs et marchands ambulants, pour aider à la marche ou à se défendre des animaux comme des brigands de grands chemins. Il servait également à l'origine à porter des paniers de chaque côté, le centre reposant sur les épaules. Il s'agit d'un bâton long, en général de 6 Shaku (1,80 m), fait de bois ou de bambou, parfois recouvert en partie par du métal. Un Bô de bonne taille se nomme Rokushakubô ce qui veut dire « Bô de six Shaku ». Son diamètre est généralement de 3 cm. Mais il existe une forme de Bô ou le bâton s'affine vers les extrémités pour arriver à 2 cm de diamètre tout en conservant son milieu à 3 cm. Cette épaisseur au centre permet une bonne saisie du Bô et les pointes deviennent dangereuses pour les yeux. Toutefois la forme la plus classique est un bâton droit de bout en bout, que l'on appelle Maru-bô (c'est-à-dire bâton rond). Il existe aussi un Bô à quatre facettes (Kaku-bô) et un autre à huit facettes (Rokkaku-bô).
L'art martial dédié au Bô est le Bô-jutsu, un art martial en provenance d'Okinawa, mais d'origine chinoise sous le nom de Quanfa. Il faut savoir que si le Jô a été conçu pour bloquer le Katana, le Bô lui a été inventé pour contrer les lances.
Une variante étonnante et peu connue s'appelle le Kuruma-bo.
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Bokken
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Bokken
(source : Wikipedia)
Le Bokken (littéralement sabre de bois) ou Bokuto (nom généralement utilisé au Japon) est un sabre japonais en bois reprenant la taille et la forme du Katana. Il peut être utilisé avec la garde (Tsuba) qui protège les mains, ou sans la garde.
Il est employé dans l'Aïkido, le Iai-do, le Jodo, le Kendo ou le Ken-jutsu. Utilisé à l'origine pour l'entraînement, il est aussi devenu une arme de combat. Le Samouraï Myiamoto Musashi (1584-1645) est réputé pour ses combats au Bokken notamment lors de son duel contre Kojiro Sasaki avec un Bokken improvisé taillé dans une des rames de la barque qui l'emmenait sur le lieu du duel. Il est l'arme par excellence du Ken-jutsu dans la plupart des écoles.
Comme les Katana, les Bokken ont suivi leur époque, et chaque école traditionnelle historique possède des caractéristiques physiques, poids, courbure, longueur, pointe, épaisseur, adaptée à la technique de cette école.
La plupart des Bokken sont fabriqués en Chine populaire, à Taïwan ou au Japon. Les premiers représentent la majorité des Bokken vendus comme jouets ou comme souvenirs, tandis que les Bokken taïwanais ou japonais sont plutôt destinés à la pratique des arts martiaux. Il existe de très bons Bokken fabriqués en France.
Parmi les Bokken de fabrication japonaise, 90% sont issus de l'île de Kyushu, en particulier de la ville de Miyakonojo. Quatre essences sont utilisées dans leur fabrication: le chêne du Japon (blanc, plus dense, ou rouge, plus léger), le néflier (en japonais Biwa), le Yusu (dont on utilise le cœur, Sunuke), et l'ébène. Le chêne fournit un bois dur aux fibres serrées, résistant aux impacts. Le néflier et le Sunuke donnent un bois au grain très fin, donc des Bokken à la surface douce. Les Bokken en ébène sont plus lourds, très solides et résistants aux chocs. Les chênes servant à la fabrication des Bokken sont âgés d'au moins 70 ou 80 ans, tandis que les autres arbres doivent avoir au moins 200 ans pour disposer de troncs suffisamment importants.
Dans la fabrication d'un Bokken, le tronc est d'abord coupé en tranches longitudinales, puis mis à sécher à l'air libre pendant un an. Certains fabricants emploient des procédés de séchage mécaniques, qui raccourcissent ce délai à quinze jours, au prix d'une plus grande rétraction des fibres du bois, produisant des Bokken plus sensibles à l'humidité et plus cassants. Un patron permet ensuite de découper mécaniquement la silhouette du Bokken dans la tranche de bois, de tailler la pointe et le tranchant (Ha). Une fois la forme dégrossie, le Bokken est taillé à la main par rabotage successif à l'aide d'une vingtaine de modèles de rabots d'angle et de courbure différents. La finition se fait au papier de verre fin.
A l'origine, les meilleures qualités recherchées pour un Bokken se retrouvaient dans les bois « flottés », notamment dans les vieilles rames de bateau en chêne : bois séché très lentement dans ou au contact de l'eau, d'âge respectable et légèrement tordu par l'effort (et non taillé en arc). Une explication de cette préférence serait que la taille d'une lame courbe dans des fibres de bois rectilignes implique qu'une partie de ces dernières soient coupées, ce qui fragilise le Bokken. Il est en revanche possible d'éviter de couper les fibres si celles-ci ont été courbées par une action extérieure, comme dans le cas d'un bois flotté.
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Il existe des variantes du Bokken, soit destinées à des types de travail technique spécifique, soit représentant des lames de longueur différente de celle du Katana. Parmi les plus répandues, on trouve :
- 1)- Le Suburi Bokken ou Suburito. pour reproduire le poids du Katana dans le cadre d'un travail de la frappe droite (Shomen), le Suburito présente une lame plus épaisse. Ce type de travail permet de développer la musculature, mais peut être à l'origine de tendinites. L'équilibre du Suburito est différent de celui d'un Katana ou d'un Bokken.
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- 2)- Le Shoto, ou Wakizashi en bois. Il est employé dans les Kata des écoles sous le terme de Kodachi. Il est aussi utilisé dans la pratique des deux sabres présente dans plusieurs d'entre-elles.
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- 3)- Le Tanto, poignards en bois fabriqués de la même manière que les Bokken.
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Eku
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Eku
C'est en fait la rame des pêcheurs mesurant environ 1,6 mètre de long. Elle est composée d'un manche rond et d'une partie plate se terminant légèrement en pointe.
Selon un mythe d'Okinawa, les rames auraient été dès le début pensées pour être des armes afin que les pêcheurs puissent se défendre contre des pirates ou des voleurs de poissons au retour de la pêche, et ce, contre des armes plus conventionnelles. En réalité, l'île étant déjà conquise et les officiers japonais à la tête de la formation des marins, le but était simplement de former les pêcheurs à se défendre avec des armes à moindre coût contre une éventuelle invasion chinoise.
La rame est donc restée une arme efficace. Un coup porté avec la partie plate de la rame est si puissant qu'il pouvait trancher une tête. Cette même partie était aussi utilisée pour projeter du sable ou des cailloux au visage de l'adversaire. L'Eku est difficile à manipuler à cause de son déséquilibre, pourtant, les pêcheurs ont mis au point des méthodes d'une redoutable efficacité. On retrouve dans certains Kata des pratiques comparables au Bô (bâton) avec néanmoins de nombreux mouvements circulaires afin d'utiliser de manière optimale l'extrémité de la rame ainsi que des déplacements adaptés à l'environnement naval fréquenté par les pêcheurs.
Le Kata « Chikin Hakachu No Ekudi » demande simultanément souplesse, vitesse et puissance. Les techniques martiales propres à l'utilisation de cette arme sont appelées Eku-jutsu.
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Fukiya
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Fukiya
Sarbacane à multi usages que les Ninja utilisaient avec des dards empoisonnés, acide ou explosifs pour créer la peur chez ses adversaires. Elle pouvait également servir de tube pour respirer sous l’eau pendant de longs moments.
Facile à cacher dans les déguisements qu’ils utilisaient à l’occasion d’espionnages, elles prenaient la forme d’ombrelle, de flute ou de canne mais devenait mortelle en cas de nécessité.
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Han-kyu
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Han-kyu
C’est un arc court utilisé par les Ninja pour envoyer des flèches enflammées ou catapulter corde ou explosifs pour faire diversion Sa petite taille, de type arc mongol, était facile à dissimuler et sa puissance largement suffisante pour son utilisation ponctuelle.
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Jô ou Jô-bô
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Jô
Le Jô ou bâton moyen est une arme traditionnelle japonaise en bois d'une longueur de 4 à 5 Shaku (environ 128 cm) et d'un diamètre de 2,6 centimètres environ. Il est utilisé en Aïkido (Aiki-jo), en Jodo ou en Jo-jutsu.
Le Jo-jutsu et le Jodo, sont des arts du maniement du Jô face à un adversaire armé d'un sabre (représenté par un Bokken) ou dans le cadre du désarment à mains nues d'un attaquant armé d'un Jô, ou dans le cadre de Kata d'harmonisation à deux pratiquants maniant chacun un Jô.
Le Jô est réputé avoir été conçu par l'escrimeur Muso Gonnosuke qui, après une défaite face à Miyamoto Musashi, cherchait une arme suffisamment longue pour avoir un avantage d'allonge significatif sur le sabre, mais suffisamment court pour rester plus maniable que la lance (Yari) ou le Bô. C'est ce qui lui valut un nul lors d'une seconde rencontre avec Miyamoto Musashi.
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Kaginawa
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Kaginawa
« Kagi » signifie « crochet » et « Nawa », « corde ». Le Kaginawa est une espèce de grappin composé d’un ou plusieurs crochets, généralement attaché à une corde. Son utilisation allait de l’hameçon pour la pêche, au piège pour petit gibier en passant par un dispositif d’escalade. Cet outil parfaitement anodin pouvait devenir une arme redoutable dans des mains expertes telles que celles des Ninjas.
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Kama
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Kama
Instrument agricole n'ayant subi aucune modification, le Kama est la faucille des paysans qui servait à couper les tiges des céréales et du riz. Le manche en bois mesure environ 30 cm et la lame, en acier, est légèrement courbe, perpendiculaire au manche et tranchante dans sa partie incurvée. Son utilisation en tant qu'arme fût une évidence aussi bien pour les okinawaïens que pour les japonais.
Le Kama est utilisé seul ou par paire. Les techniques consistent à bloquer, piquer, parer, désarmer ou couper. Son maniement est réputé pour être un des plus difficiles dans l'art du Kobudo. La lame, très aiguisée, nécessite une concentration de tous les instants lors des entraînements. La moindre erreur peut être lourde de conséquence aussi bien pour celui qui le possède que pour l'autre. Pour éviter les accidents, son apprentissage commence avec des Kama tout en bois. Le passage à l'arme réelle, même avec les protections de lame, reste toutefois toujours très délicat. Cette arme, dans les mains d'un expert est des plus spectaculaire mais ô combien dangereuse.
- Il existe plusieurs versions de Kama :
- - Le Kama à chaîne (Kusari-gama ou Bakahatsu-gama) typiquement japonais. La longue chaîne de 4 à 6 mètres terminée par une boule de métal, de pierre ou de bois selon le modèle permettait de frapper l'adversaire à distance ou d'entortiller l'arme ou le corps de l'ennemi avant de le frapper mortellement avec le Kama.
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- - Le Kama d'Okinawa où le manche est relié au poignet à l'aide d'une longue ficelle ou d'une lanière, enroulée autour de celui-ci. L'adversaire pouvait être atteint à distance en effectuant de grands mouvements circulaires. Le Kama était récupéré ensuite en le faisant tourner rapidement autour du poignet, afin de ré-enrouler la ficelle.
Cette arme, très populaire entre le 12e et 16e siècle, est restée une des armes les plus courantes du Kobudo d'Okinawa, avec le Tonfa, le Nunchaku et le Bô.
Variétés de Kama
Variétés de Kama
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Katana
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Katana
Le Katana ou sabre long est le symbole type du Samouraï. De forme courbe à un seul tranchant, sa longueur varie selon les périodes et techniques martiales mais dépasse cependant les 60 cm.
Il se porte dans le Obi, tranchant vers le haut. En règle générale, le Katana se manie à deux mains mais certaines techniques, comme la technique à deux sabres de Miyamoto Musashi, ou des techniques impliquant l'utilisation du fourreau, supposent le maniement à une main. Le Katana porté avec un sabre plus court (le Wakizashi) forment à eux deux le « Daisho ». Le poids d'un Katana standard varie de 800 à 1300 grammes.
Sa fabrication est complexe et relève de l'Art. Toutes les parties formant le Katana était à l'origine une œuvre d'art unique et personnalisée.
Terminée en biseau, la lame du Katana est traditionnellement forgée à partir d'un acier brut transformé en acier composite. Dur pour l'enveloppe, et plus mou pour le noyau. Ils sont chacun feuilletés de nombreuses fois, puis intimement soudés l'un à l'autre à la forge. Ensuite, en recouvrant d'un mélange d'argile isolant le dos et les flancs, la lame subit une trempe sélective, qui conférera à l'arme les qualités combinées de dureté extrême du tranchant, ainsi que de résistance aux chocs pour l'ensemble.
Le polissage est effectué à l'aide de pierres volcaniques à grain décroissant qui affûte la lame en révélant les structures cristallines.
- Quelques fabricants célèbres :
- - Amakuni (qui forgea le premier Katana, vers 700 ap. J.-C.)
- - Soshu Masamune
- - Bizen Saburo Kunimune
- - Kotetsu Nagasone
- - ...
Descriptif du Katana
La lame ainsi que la poignée et le fourreau comportent plusieurs parties qui ont chacune leur nom ; ceci marque l'importance que la culture japonaise accorde au sabre. Il était considéré au Japon de l'ère Tokugawa (1603-1868) comme l'âme du guerrier.
- La poignée ou Tsuka (8)
- 1) Kashira (ou Tsuka-gashira) : pommeau du sabre
- 2) Kashira game : décoration au bout du pommeau
- 3) Same kawa : peau de requin ou de raie pastenague qui recouvre le bois de la Tsuka ; cette peau (contenant de la silice) collée autour ou sur chaque flanc de la poignée servait notamment à l'extrême rigidité de celle-ci
- 4) Makidome : capuchon métallique qui renforce la Kashira
- 5) Tsuka ito (ou Tsukamaki) : laçage de tresse spéciale en soie ou coton, ou encore de cuir autour de la poignée, permettant une meilleure préhension et de maintenir les deux coques constituant la Tsuka. Il existe différents types de laçage en fonction de l'utilisation du Katana : combat, guerre, apparat, ...
- 6) Mekugi : goupille de bambou qui fixe la lame à la Tsuka ; la soie (Nakago) de la lame et la Tsuka sont percées, et le Mekugi les traverse de part en part
- 10) Menuki : broche d'ornement sur la poignée, elle aide également à la saisie
- 13) Fuchi : pièce " mécanique " assez importante du sabre."Cette virole" , renforce la TSUKA en partie inférieure. Elle est constituée d'un anneau ovoide "TONGA GANE", soudé sur un méplat "TENJO GANE", l'ensemble étant percé et peut être signé.
- 14) Tsuba : garde, plaque métallique, généralement décorée, destinée à protéger la main
- 15) Seppa : parties métalliques entre le Tsuba et le Habaki ainsi qu'entre la Tsuba et la Tsuka, guidant la soie (Nakago) lors de son insertion dans la Tsuka et servant à réduire le jeu inévitable avec le temps entre Tsuka, Tsuba et Habaki
- 16) Habaki : pièce métallique située à la base de la lame. Elle sert à « verrouiller » le sabre dans le fourreau (Saya), à éviter qu'il ne tombe ; pour dégainer, l'escrimeur pousse sur la garde (Tsuba) avec le pouce pour faire sortir le Habaki du Saya et pouvoir tirer la lame
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- La lame ou To
- Hitoe : dos de la soie
- Yasurime : traits de lime organisés sur la soie, varient selon les écoles
- Mei : signature gravée dans la soie identifiant le forgeron
- 17) Mune : dos de la lame
- Mune machi : décrochement sur le dos de la lame, marquant le début du dos de la soie (Hitoe)
- 18) Hamon : ligne de trempe de la soie
- Yakiba : partie trempée de la lame, formant la ligne de trempe. Présente différentes formes : vagues, boîtes, etc...
- 19) Hi / Bo-hi : gouttière ou gorge, permettant d'alléger la lame
- 21) Nakago : soie, partie insérée dans la Tsuka et percée d'un ou deux Mekugiana (trou permettant le passage du Mekugi)
- 22) Sori : courbure de la lame
- 23) Shinogi : arrête longitudinale qui sépare chaque face entre Shinogi-Ji et Ji
- 24) Shinogi-ji : partie parallèle des flancs, verticale lorsque le sabre est porté à la ceinture ou bien en garde
- 25) Ji / Hiraji : partie en biseau entre le Shinogi et le Ha
- 27) Ha : tranchant de la lame
- 28) Mono-Uchi : partie de la lame qui sert aux coupes
- 29) Hassaki : extrémité du tranchant
- 30) Yokote : arête séparant la pointe (Kissaki) du reste de la lame
- 31) Kissaki : pointe biseautée de la lame
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- Le fourreau ou Saya (20) : il est fait de bois de magnolia qui, bien séché, est absorbeur d'humidité, limitant l'oxydation des lames ; il est recouvert de laque traditionnelle (22 couches) d'aspect lisse ou granulé à motif avec ou sans incrustation ; celle-ci avait deux vertus : rendre étanche l'ensemble sabre fourreau, et rigidifier le fourreau fait de magnolia fragile
- 7) Koiguchi : embouchure de la Saya (bouche de la carpe)
- 9) Kurigata : pièce destinée à la fixation de la Sageo (en forme de châtaigne)
- 11) Shito-dome : bosse sur le fourreau, au niveau de la Sageo
- 12) Sageo : cordelette sur le fourreau
- 26) Kojiri : extrémité de la Saya
En temps de paix, le Katana se pose sur le présentoir, la Tsuka du côté gauche, alors qu'en temps de guerre celle-ci est à droite, ceci afin de permettre une sortie plus rapide du Katana en cas de danger.
- Cinq types de sabre sont utilisés pour l'entraînement au Katana :
- - le Iaito : réplique non tranchante d'un Katana fait d'un alliage d'aluminium et de zinc. Ce type de sabre japonais est l'outil d'entraînement de prédilection des pratiquants de Iaido.
- - le Bokken , sabre en bois rigide utilisé par les pratiquants de Iaido pour les combats, et par les pratiquants d'Aïkido et de Kendo dans certains Kata.
- - le Suburito, sabre en bois rigide et lourd, destiné à s'entraîner aux coupes dans le vide (Suburi) en se musclant.
- - le Shinai, formé par des lamelles de bambou maintenues par une gaine de cuir. Ce sabre permet de porter des frappes réelles sans danger, moyennant des protections corporelles, et est utilisé par les pratiquants de Kendo.
- - le Shinken qui est un Katana authentique et aiguisé; il est utilisé principalement pour les coupes, comme dans le Batto-do et le Tame Shigiri, contre des cibles constituées de tatamis ou de nattes de pailles roulées. Les hauts gradés (5e Dan ou plus) en Kenjutsu et en Iaido les utilisent pour passer des examens ou certains Kata.
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Ko-dachi
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Ko-dachi
Le Ko-dachi est un sabre japonais de petite taille (entre 40 et 65 cm). Souvent confondu à tort avec le Wakizashi, le Ko-dachi en est en fait l'ancêtre. Le Ko-dachi date de la période Kamakura (1185-1333) et le Wakizashi est apparu pendant à l’ère suivante, Muromachi (1333-1573). Sa forme étant basée sur celle du Tachi, il est donc souvent plus fin et plus courbe que le Wakizashi. S'il est parfois utilisé par paires, pour le combat rapproché, son usage exact est inconnu. Il pourrait être, avec le Tachi, l’ancêtre du couple Daisho (Katana et Wakizashi).
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Kogai
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Kogai
Il s'agit d'un autre type de lame, d'origine plus ancienne que le Kogatana, qui est situé le long de la Saya du Katana, mais de l'autre côté du Kogatana. Il dépasse de la Tsuba par le trou appelé Kogai-bitsu. On a prêté à cet objet nombre d'utilisation allant du grattoir pour les sabots des chevaux au cure-oreille en passant par le peigne et l'épingle à cheveux. Il semble qu'à l'heure actuelle sa fonction première ne soit toujours pas connue avec certitude mais comme le Kogatana, c'est vraissemblablement un objet utilitaire employé de façons très différentes selon les besoin du moment.
Fabriqué d'une seule pièce de métal, le Kogai ne présente pas de tranchant et se termine par une pointe émoussée.
Le Wari-Kogai en est une variante qui se présente sous la forme d'un Kogai qui aurait été coupé en deux suivant son axe longitudinal. Cette forme laisse supposer une utilisation comme baguettes pour la nourriture.
Wari-Kogai
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Kogatana
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Kogatana
C'est un petit couteau muni d'un manche étroit (Kotsuka) que l'on trouve glissé dans le logement ménagé sur le côté de certains fourreaux. Le Kogatana, même s'il se rencontre parfois sur le Katana, accompagne en fait beaucoup plus souvent les lames courtes de type Wakizashi ou Tanto. C'était souvent la réplique miniature de l'arme qu'il accompagnait. Sa lame, mince et effilées, est à un seul tranchant. La forme la plus classique pour la poignée est un rectangle d'environ dix centimètres de long et dont la largeur est généralement inférieure à un centimètre et demi.
Il servait à tous les usages courants du Bushi, pour tailler ou couper des petites choses, comme la plume d'une oie afin d'écrire son dernier poème avant le suicide rituel. On repère son existence à la présence d'un second trou dans la Tsuba, le Kotsuka-bitsu, qui se situe de l'autre côté de la poignée par rapport au Kogai. Mais c'était surtout une petite arme, de jet ou de pique.
Différents Kogatana
Différents Kogatana
Kogatana
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Kue
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Kue
Egalement connu sous le terme de Kuwa, cet instrument agricole n'a subi aucune modification. C'est la houe avec laquelle les paysans grattent la terre qui peut devenir une arme redoutable dans les mains d'un expert. Sa partie métallique (Kuwaba - le tranchant de la lame), perpendiculaire au manche, est affûtée pour tailler. Autant un sabre ou une lance attirait automatiquement l'attention d'un garde, autant la houe, faisant partie du quotidien agricole, n'attirait pas les suspicions.
L'arme s'utilise dans tous les sens. Du côté de la lame pour trancher, crocheter un pied ou une arme, et les deux extrémités du manche servaient également pour des frappes efficaces. Le manche épais et solide pouvait contrer les coups adverses.
Tout comme l'Eku, le maniement de cette arme est difficile à cause de son poids mais surtout à cause de son important déséquilibre.
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Kuruma-bo
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Kuruma-bo
C'est une variante étonnante et peu connue du Bo. Ce sont deux morceaux de bois, un long et un court, attachés ensemble. Mais le petit est le seul à pouvoir tourner autour d’un axe. A priori il n’existe pas de Kata avec cette arme.
« Kuruma » signifie « roue » et « Bo » bâton. Au Japon il est plus connu sous le nom de « Karasao ». La partie la plus longue mesure entre 5 et 6 pieds de long soit environ entre 1,50m et 1,80m. Plus près du fléau que du bâton, il semblerait qu’avant d’être utilisé comme arme, comme beaucoup d’ustensiles agraires d’ailleurs, il était utilisé comme outil de battage. Sa provenance n’est pas très claire, peut-être japonais plus qu’okinawaien. Cependant, selon Andreas Quast, cette arme appartenait bien au Kobudo d’Okinawa, disparue depuis bien longtemps.
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Kusari-fundo
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Kusari-fundo
Le Kusari-fundo est une chaine mesurant entre 50 cm et 1 mètre lestée aux deux extrémités. Son utilisation demande une certaine habitude afin de ne pas recevoir l’un des poids lors de son maniement mais dans les mains d’un expert, elle devient une arme redoutable qui permet de tenir un adversaire à distance, le désarmer, de frapper les points vitaux, étrangler ou enserrer les jambes voire fracasser une armure. Arme de défense par excellence, elle permettait des interventions sans laisser de trace de sang contrairement aux autres armes tranchantes.
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Kusari-gama
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Kusari-gama
Le Kusari-gama (ou ou Bakahatsu-gama) est une arme blanche composée d’une faucille (Kama) et d’une longue chaine (Kusari) lestée à son extrémité d’un poids servant à désarmer un adversaire ou bien l’assommer ou le tuer. Cette arme très prisée des Ninja avait de multiples applications. Le Kama servait à piquer, bloquer, désarmer ou faucher. La longue chaîne pouvant atteindre 4 à 6 mètres et terminée par une boule de métal, de pierre ou de bois selon le modèle permettait de frapper l'adversaire à distance ou d'entortiller l'arme ou le corps de l'ennemi avant de le frapper mortellement avec le Kama. Parfois la boule était creuse afin de contenir du poison, de la poudre ou un explosif.
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Kyoketsu-shoge
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Kyoketsu-shoge
Cette arme et ustensile est l’une des favorites utilisée par les Ninja. C’est un épieu court dont la lame droite et tranchante est pourvue d’une faucille latérale courbe, tout aussi tranchante, maintenue à sa base par une longue chaine ou corde d’une dizaine de mètres et terminée par un anneau métallique. Ce dernier, quelque fois tranchant sur sa partie externe, servait aussi bien à égorger ou blesser un ou plusieurs adversaires d'un seul mouvement qu'à se suspendre ou à escalader, ou encore à garder en main l'arme lors d'un lancer. La partie courbe servait à parer, dévier, crocheter ou frapper mais également, une fois inséré dans les jointements d’un mur à gravir facilement ce dernier.
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Nagamaki
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Nagamaki
(source : Wikipedia)
Le Nagamaki est une arme japonaise populaire entre le XIIe et le XIVe siècle. C'est une arme d'hast dont le manche en bois a été recouvert d'une bande enroulée de cuir, de laiton ou de bronze sur la première moitié du manche, voire sa totalité. Le Nagamaki est également connu sous le nom de Nagamaki-naoshi, lorsque la lame a été altérée par rapport à sa forme d'origine : la lame peut avoir été raccourcie ainsi que la soie.
Dans la majorité des cas, les lames de Nagamaki ont été remontées en Uchi-gatana/Katana à la période Edo (1600-1868). Contrairement à ce que l'on croit parfois, le manche originel d'un Nagamaki n'a pas de tressage dans le style du Katana (Tsukamaki). La raison est que les restaurations tardives ont parfois tendance à rajouter ce type de tressage alors qu'il n'existait pas à l'époque Heian, Kamakura et début Muromachi sur ces types d'armes.
La lame d'un Nagamaki a une longueur comprise entre 70cm et 100cm. Le manche a une longueur à peu près équivalente à celui de la lame, soit 3 Shaku (91 cm) sans dépasser les 4 Shaku (soit 1m21). Ancêtre de la Naginata, il était porté par les Bushi (guerriers) de petit rang ou par les Ashigaru. Il permettait d'intercepter les cavaliers de plus haut rang armés de l'arc ou du Tachi (ancêtre du Katana).
La forme de sa lame sera reprise plus tard pour la Naginata de sorte que les longues lames des Naginata ne peuvent pas se distinguer des lames courtes de Nagamaki.
La forme se distingue du Katana par l'absence en général d'arête perpendiculaire au tranchant (Yokote) permettant de mesurer la pointe, par l'existence d'une large gorge sur le premier tiers de la lame, d'un contre tranchant sur l'arrière de la lame qui sert à l'alléger et souvent d'une petite gorge fine sur le milieu de la lame sur toute sa longueur. La courbure générale est plus prononcée que pour un Katana.
Le Nagamaki est une arme souvent représentée dans les mains des moines combattants, avant que ceux-ci ne finissent par adopter la Naginata. Il sera même parfois l'arme des cavaliers lors de la fin de la période Kamakura, avant que ceux-ci n'adoptent la lance à lame courte et droite (Yari).
Le Nagamaki dans sa version courte sera remplacée progressivement par le Nodachi et dans sa version longue par la Naginata. Ce dernier avait une lame plus courte et un manche plus long, ce qui rendait l'arme plus rapide, moins lourde et un peu plus longue. Les derniers Nagamaki disparaissent à la fin de la période Muromachi.
A la période Heian, les Nagamaki étaient des armes de faible qualité. Mais peu à peu, les forgerons prendront plus de soin dans leur conception jusqu'à égaler celle des sabres (Tachi).
Aujourd'hui, on ne fait presque pas de différence entre le Nagamaki et la Naginata : cette dernière nomination étant souvent donnée improprement à l'arme la plus ancienne.
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Naginata
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Naginata
La Naginata est une arme japonaise, proche du fauchard à lame courbe, particulièrement appréciée par les moines-guerriers et pouvant atteindre jusqu'à deux mètres de longueur. Elle était utilisée autrefois sur les champs de bataille pour couper les jarrets des chevaux. C'était une arme également efficace dans le combat à mi-distance contre les guerriers à pied.
Son apparition daterait de l'ère Tengyo (938-947) et s'apparentait à un sabre dont on aurait allongé le manche. Au fil du temps la lame devint plus grande et plus courbe et une garde fut rajoutée vraisemblablement durant la période Sengoku (1477-1573). Certains modèles étaient équipés au bas du manche d'une pointe en acier pour transpercer les armures. Elle perdit toute sa noblesse avec l'apparition des armes à feu après 1542 et vers le XVIIe siècle, le Naginata-jutsu est devenu l'art martial de prédilection des femmes de Samouraï. A partir de la période Meiji (1868-1912), cet art a été employé dans les écoles comme manière de développer le bien-être spirituel et physique des filles, alors que les garçons faisaient du Kendo dans le même but.
Aujourd'hui la lame en acier a été remplacée par une lame flexible en bambou et est encore maniée dans quelques clubs japonais et même en Français. Une ancienne école, le Tendo Ryu, comporte une centaine de Kata utilisant la Naginata.
On distingue 3 types essentiels de Naginata :
- - Kozori : Elles sont composées d'une lame très courbée
- - Hirumaki : Elles possèdent une lame proche des Katana et pourvues d'une garde protégeant la main
- - Bisen to : Elles comportent une lame courte et épaisse. Les Ninjas et les paysans l'utilisaient parfois comme fauchard
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Ninja-to
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Ninja-to
Le Ninja-to ou encore Shinobi-gatana est une arme blanche à lame droite, d'une longueur approximative de 50 centimètres, utilisée par les Ninja.
Contrairement au Katana, doté d’une « âme » et vénéré par les Samouraï, le Ninja-to était surtout fonctionnel. De courte taille, il permettait d’être dégainé en toutes circonstances et même dans des endroits des plus restreints. Il était porté dans le dos pour une plus grande rapidité d’utilisation et également pour ne pas gêner le Ninja dans ses déplacements furtifs. Le combat à courte distance des Ninja favorisait largement son emploi.
La garde du Ninja-to, à base carrée et solide, utilisée en guise de marchepied, permettait de gravir les obstacles.
La corde (Sageo) liée au fourreau (Saya) plus longue, pouvait servir à tirer le sabre après s'en être servi comme marchepied, de lien entre le fourreau et le sabre afin d'utiliser l'ensemble comme un fléau, ou encore de garrot.
Le fourreau, plus long que la lame, avait de multiples applications. Il pouvait servir à cacher des messages, de la poudre, se diriger dans le noir ou tout simplement de tube pour respirer sous l’eau.
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Nodachi
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Nodachi ou Daïto
Le Nodachi, littéralement « sabre de champ », est également appelé Ô-dachi. C'est un sabre long japonais (la lame faisant en moyenne entre 1m et 1m50) manipulé à deux mains. Il est porté sur l'épaule par les Bushi à pied, le plat de la lame sur l'épaule et la Tsuka (poignée) en avant dans la main. Il a la même apparence qu'un Tachi tout en étant bien plus long. Il est le plus souvent utilisé en extérieur, sa grande taille rendant son utilisation en intérieur et même en forêt très difficile. Il nécessite une plus grande force physique que le Katana et était utilisé sur les champs de bataille pour lutter contre les cavaliers. La légende voudrait qu'un escrimeur adroit puisse trancher en deux un cheval et son cavalier à l'aide d'une telle lame.
Le Nodachi fut très peu utilisé, pour différentes raisons :
- - La lame était beaucoup plus difficile à forger que celle d'une lame de taille normale
- - Son poids réservait son maniement aux guerriers les plus forts
- - Les armes telles que la Naginata ou le Nagamaki étaient plus efficaces pour le même usage
- - Il était bien plus cher qu'un simple Katana
Le Nodachi disparaîtra lorsque les guerres s'intensifieront, la création de lames en grande quantité pour la guerre ne laissera pas le temps de réaliser des Nodachi. Trop difficile à forger, trop coûteux, trop difficile à manier, pas assez efficace. Ils n'auront été utilisés que pendant un peu moins d'un demi-siècle.
Dans certains arts martiaux chinois et japonais, des armes surdimensionnées (en longueur ou en épaisseur) étaient utilisées pour l'entraînement. Ces exercices visaient à amener le pratiquant à se muscler et à manier des armes normales avec plus d'efficacité.
Un Nodachi était l'arme utilisée par Kojiro Sasaki, un habile guerrier invaincu jusqu'à sa fatale rencontre avec Miyamoto Musashi. Il avait surnommé son arme « la perche à sécher » en rapport avec sa longueur.
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Nunchaku
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Nunchaku (Sosetsukon)
De nombreuses versions existent sur l’origine du Nunchaku mais la plus prisée est celle-ci :
A l'origine, le Nunchaku était un instrument aratoire qui servait à battre le riz, mais qui fut ensuite détourné et converti en arme sur l'île d'Okinawa pendant l'occupation japonaise. On pensait qu'il s'agissait d'une arme originaire de cette île, mais on le retrouve en fait dans tous les pays asiatiques (Philippines, Viêt-Nam, Laos, Cambodge et en Malaisie). Cet instrument comporte deux morceaux de bois de longueurs égales maintenues ensemble en leur extrémité par une chaîne ou une corde. Les bâtonnets mesurent entre 30 et 35 centimètres de long. Cependant, l'aspect « inoffensif » de cet instrument dissimule en fait une arme redoutable. Le Nunchaku peut être utilisé pour bloquer ou pour attaquer, il peut être lancé avec une force extrême pour toucher un assaillant à une grande distance et la corde qui maintient les bâtonnets peut s'utiliser pour étrangler l'adversaire.
Une deuxième version, découverte lors de mon voyage à Okinawa semble non dénuée d’intérêt. Sur cette île, ce serait le hackamore (type de bride servant à contrôler les chevaux) qui une fois modifié servait aux habitants de Nunchaku. Quant au fléau, il serait à l’origine du Sansetsukon.
Le hackamore et son évolution
Le hackamore et son évolution
Il est révélé en Occident en tant qu'arme de prédilection de Bruce Lee dans les films des seventies et en particulier dans « Opération dragon » et dans les arts martiaux actuels, aucune arme n'est devenue aussi notoire que le Nunchaku. Dans les mains d'un expert il devient un redoutable instrument de défense pouvant éloigner voire vaincre plusieurs adversaires simultanément. Pour le néophyte, il vaut mieux ne pas l'utiliser car il peut faire plus de mal à l'utilisateur qu'à son adversaire.
Lorsque le Nunchaku est manipulé, il est impossible de l'attraper et le retirer des mains de celui qui le tient est très dangereux. C'est une arme qui peut être utilisée aussi bien à une certaine distance qu'à proximité de l'adversaire. Sa maîtrise est cependant très difficile. La reprise de son contrôle après la frappe sur une cible, humaine ou non, demande beaucoup de dextérité. Pour un Budoka, le maniement d'un ou deux Nunchaku de façon simultanée permet à l'artiste martial d'améliorer ses techniques et beau nombre d'aptitudes (renforcement des avant-bras, précision, vitesse, reflexes, perception,...). Plusieurs variétés de Nunchaku en mousse permettent un apprentissage progressif et sans danger de son utilisation.
Nunchaku en mousse
Si les premiers Nunchaku de bois étaient maintenus ensemble par une corde en crins de cheval, aujourd'hui nous en trouvons de toutes formes, matières, articulés ou non. La chaine a remplacé la corde et son usage peut s'étendre au blocage d'armes tranchantes.
Différents Nunchaku
Différents Nunchaku
Il est récemment devenu un art martial à part entière et il se décline en plusieurs disciplines sportives :
- - Le Nunchaku de combat : deux adversaires casqués s'affrontent avec des Nunchaku en mousse
- - Le Nunchaku de Kata : le pratiquant apprend une succession de mouvements demandant une grande technique et une grande précision, puis il exécute ces enchainements comme s'il se battait contre un adversaire imaginaire
- - Le Nunchaku artistique : cette fois le but n'est nullement le combat, c'est purement une question d'esthétique. Néanmoins, ce style de Nunchaku demande une extrême maitrise et une très grande technique. Il s'agit d'exécuter des enchainements extrêmement beaux à regarder, à l'aide d'un ou deux Nunchaku
- - Le freestyle : le but est ici aussi artistique. Cependant, contrairement au Nunchaku artistique, le freestyle est plus proche du jonglage et de la manipulation d'objet que des arts martiaux. En effet, c'est avant tout la créativité qui importe. On emploie parfois des Nunchaku lumineux ou enflammés pour le freestyle
- - Le Nunchaku boxing : méthode de combat créée dans les années 1980 qui consistait en des assauts pieds / poings et Nunchaku en mousse, donnant ainsi la possibilité d'avoir 3 distances de combat
Devant l'engouement des américains pour le Nunchaku et la mauvaise utilisation qui en était faite, certains états, tels que la Californie, New York, Massachusetts ou Canada votèrent tout simplement un amendement à une loi préexistante afin d'interdire le Nunchaku. Le 4 avril 1974, le Code pénal californien définissait le port du Nunchaku, sans même qu'il soit utilisé, comme un délit passible d'une peine de prison.
En France, le Nunchaku est classé comme arme de 6e catégorie (armes blanches). À ce titre, il est en vente libre sans déclaration, mais son port sur la voie publique est interdit. Selon la loi, lors du transport légitime (entre domicile et lieu d'entraînement ou compétition), le Nunchaku ne doit pas être immédiatement utilisable (par exemple au fond d'un sac).
En Belgique, le Nunchaku est une arme prohibée. La loi Onkelinx, ou loi sur les armes, le définit comme suit : « fléau formé de deux tiges courtes et rigides dont les extrémités sont reliées par une chaîne ou un autre moyen ».
En Suisse, le Nunchaku est considéré comme arme et donc interdit, mais les clubs sont autorisés de pratiquer en salle uniquement.
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Nunti
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Nunti
Le Nunti (aussi transcrit Nunte) est la pique du pêcheur qui servait aussi bien de gaffe que de harpon. Le marin s'en servait aussi pour attraper le filet, ou au contraire l'éloigner du bateau, récupérer un objet flottant, bref, c'était un outil multifonctionnel. Il fut également utilisé comme arme de défense contre les pirates. Il fut donc la lance du pauvre par excellence. Le Nunti est composée de 2 éléments : un long bâton (1,70 m environ) au bout duquel est inséré un Manji-Sai.
Cette arme fut introduite à Okinawa à l'époque où les échanges commerciaux avec la Chine étaient en plein essor (il y a environ 500 à 600 ans). Elle n'est pas sans rappeler la Hallebarde occidentale.
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Ono
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Ono
Ono est le nom japonais pour hache (aussi pour la hachette, plus petit). Ce mot sert à désigner une grande variété d'outils de formes variées mais de structure similaire. Comme dans toutes les armées moyenâgeuses du monde, la hache est souvent passée de l'état d'outil agricole ou forestier à celui d'arme. Elle est généralement de 4 pieds de long et possède une lourde lame assez énorme. Mais l'utilisation de cette arme aux mains des Bushi reste assez rare. Les seuls liens clairement établis montrent que ce sont des moines guerriers qui s'en servaient pour combattre, et plutôt les Sohei que les Yamabushi.
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Rochin
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Rochin
Le Rochin est une courte lance dont la taille du manche est égale à la taille de l'avant-bras. Ce manche est plus large à l'arrière pour faire glisser l'arme dans la main sans avoir à regarder où se trouve la fin. La sensation d'élargissement suffit au pratiquant pour fermer la main et retenir l'arme. Tout comme la Kama, le pratiquant peut frapper avec l'arrière du manche, ou piquer avec la pointe. Celle-ci est vrillée afin que la blessure soit la plus large possible. Le poids de la pointe est crucial pour pouvoir perforer dans les points faibles d'une armure et augmenter l'impact d'une frappe, sans ralentir pour autant la vitesse de mouvement du combattant.
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Saï
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Saï ou Sai
Le Sai est une arme asiatique qui, selon les sources, pouvait être à l'origine un outil pour repiquer le riz, un harpon pour la pêche ou peut être une pique à fruits. C'est un trident en métal constitué d'une longue tige centrale ronde ou octogonale et d'une garde particulière destinée, tout en protégeant la main, à dévier ou bloquer une attaque de sabre voire en briser la lame. La longueur de la tige centrale doit permettre la protection de l'avant-bras tout entier et les 3 pointes du Sai servent à piquer. Au Japon, il était connu des moines bouddhistes qui l'utilisaient pour leur protection lors de leurs déplacements solitaires.
On utilise généralement les Sai par paire. Un troisième de rechange peut être glissé à la ceinture afin de remplacer un autre cassé ou de servir au lancer. Relativement lourd (environ 1 kg par Sai), il doit être parfaitement équilibré pour en faciliter sa manipulation. De par son poids, son utilisation n'est pas aisée et des exercices de musculation et d'assouplissement sont fortement recommandés.
Le Sai est enseigné dans les Kobudo d'Okinawa, et dans quelques rares écoles de Karate-dô.
Le Manji-sai est une variante du Sai.
Manji-saï
Le Manji-saï, ressemblant au Sai, possède deux formes, avec manche pour une saisie à la main, et sans manche mais avec une seconde pointe. Le Manji-saï tout seul peut s'utiliser à mains nues pour combattre, mais plus spécifiquement comme arme de jet car la pointe tenant lieu de manche ne permet pas une bonne saisie. Mais cette pointe peut facilement se ficher au bout d'un bâton, ce qui donne le Nunti.
La forme du Manji-saï est avec un Yoku (pointe) vers le haut et un autre vers le bas. Ainsi on pouvait harponner le poisson, puis une fois mort, utiliser l'autre Yoku pour le crocheter et le remonter sur le bateau. Le pêcheur s'en servait aussi pour attraper le filet, ou au contraire l'éloigner du bateau, récupérer un objet flottant, bref, c'était un outil multifonctionnel. Il fut très vite une arme de défense contre les pirates chinois, puis pour les habitants des villages de marins.
Description d'un Sai.
Description d'un Saï
- Saki : pointe du Sai (ronde ou octogonale)
- Monouchi : tige ronde ou octogonale
- Yoku : branche de la garde
- Tsuka : poignée. Elle est entourée d'une corde ou d'un bandeau de tissu ou de cuir torsadé pour assurer une meilleure saisie
- Tsuka-Gashira : pommeau du Sai
- Moto : point centrale de la garde
- Tsume : pointe recourbée des branches de la garde
Des Kata de Sai existent, ils ont été transmis par voie orale de génération en génération. Il est fort probable qu'il existait beaucoup plus de Kata autrefois. Mais à travers les époques les grands maîtres abandonnèrent ceux qui se révélaient inadéquats ou trop difficiles à apprendre et à mémoriser, et surtout ceux qui s'avéraient inefficaces en combat réel.
Kata de base : Sai Kihon Ichi
Kata avançés : Matayoshi No Sai Dai Ichi, Matayoshi No Sai Dai Ni et Chinbaru No Sai. Ces deux derniers s'exécutent avec trois Sai. Le troisième étant glissé à la ceinture.
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Sansetsukon
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Sansetsukon
Le Sansetsukon est une sorte de Nunchaku à trois branches. Les branches, en bois, sont de même longueur (65 cm) et reliées entre elles par une corde ou une chaîne de 7 cm environ. Des anneaux métalliques sont accrochés aux chaînes pour en accroître le bruit lors de sa manipulation ; ceci dans le but d'effrayer l'adversaire.
Possible qu'il soit, comme son cousin le Nunchaku, inspiré du fléau. En tout cas pas des fléaux d'Okinawa car l'origine de cette arme est chinoise. Son nom chinois est San Jie Gun, mais on l'appelle plus familièrement Pan Long Gun, ce qui signifie à peu près « bâton-dragon enroulant ou ondulant »..
Son maniement est rendu difficile et dangereux par son encombrement et sa force centrifuge. Mais de par sa conception il permet de réaliser des enchaînements extrêmement efficaces de blocage et attaque simultanés.
Cette arme est réputée pour pouvoir tenir tête à un attaquant à deux sabres.
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Seiryuto
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Seiryuto
Le Seiryuto est une machette. Le manche est en bois et la lame en acier. Sa longueur est d'environ 60 cm. Cette arme est utilisée conjointement avec le Timbe.
Seiryuto et Timbe
Seiryuto et Timbe
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Shaken
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Shaken
Les Shaken sont des étoiles de lancer utilisés par les Ninja. Il ne faut pas confondre cette arme traditionnelle japonaise avec les Shuriken, ce terme désignant l'ensemble des armes de jet. D'un diamètre de 10 à 12 cm ils ont une épaisseur de 3 à 4 millimètres seulement.
Les Shaken ont différentes formes avec plus ou moins de pointes de même taille qui permettent à ceux-ci de toujours se planter dans la cible quelque que soit la façon dont ils ont été lancé. Plus le nombre de pointes est important et moins le Shaken est efficace : 3 ou 4 suffisent amplement. Les pointes ne sont pas nécessairement tranchantes pour des raisons surtout pratiques, les porter peut devenir dangereux pour le porteur.
On distingue les Hira-Shuriken, qui sont en forme d'étoiles et les Senban-Shuriken qui sont en formes de losange. Ces derniers seraient apparemment plus prévus pour être lancés horizontalement.
Différentes formes de Shaken
Différentes formes de Shaken
Les Shaken peuvent être lancés à la volée, en grand nombre, pour saturer une zone, ou seuls, de façon à faire un tir relativement précis. La portée effective d'un Shaken est d'environ 8 à 10 mètres. Le lancer s'effectue plus avec un coup sec du poignet qu'avec un geste du bras, permettant une rotation rapide de l'étoile.
Etoile de Ninja ou carte de la mort, le Shaken est et restera à jamais le symbole du Ninja que ce soit pour son côté « guerrier de l'ombre », ou pour la magie qui y est associée.
L'étoile ninja est considérée par la législation française comme une arme de sixième catégorie.
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Shinai
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Shinai
Le Shinai est formé par des lamelles de bambou maintenues par une gaine de cuir. Ce sabre permet de porter des frappes réelles sans danger, moyennant des protections corporelles, et est utilisé par les pratiquants de kendo. Les pratiquants peuvent ainsi combattre dans l'esprit d'un vrai combat au sabre.
L'armure (Bogu) se compose d'une protection faciale (Men), du plastron (Do), de moufles épaisses, d'une protection des hanches et du bas-ventre (Tare). Le kendoka porte sous l'armure une « jupe » (Hakama) qui dissimule les pieds.
Description du Shinai
Description du Shinai
- Mono-Uchi : Tige
- Saki-Gawa : Manchon de cuir
- Naka-Yui : Lacet épais de cuir
- Tsuru : Cordon très résistant
- Ken-Sen : Extrémité du Shinai
- Tsuka : Poignée
- Tsuka-Gawa : Manchon en peau
- Stuba : Garde, destinée à protéger la main
- Tsuba-Dome : Anneau de caoutchouc
- Take : Lames de bambou souvent au nombre de 4
- Komono : Système de noeud qui assure la tension du Tsuru
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Shuriken
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Shuriken
(source : Wikipedia)
Le Shuriken est une arme traditionnelle japonaise de lancer, qui est utilisée dans le cadre du Shuriken-jutsu. Cet art martial fait partie intégrante de l'étude des Ninja. Contrairement à certaines idées reçues, cette arme est relativement peu efficace, et donc peu utilisée, en combat direct. Elle est plutôt utilisée afin de distraire l'adversaire ou dans des embuscades où la rapidité d'attaque est essentielle.
On peut la tremper dans du poison pour en augmenter l'efficacité.
Le Kanji « Ken » désigne de manière générique une lame (le Kanji « Shuri » signifiant paume de la main). Les Shuriken peuvent donc avoir plusieurs formes, mais ces formes sont simples, il n'existait pas de Shuriken aux formes torturées ou abouties, l'essentiel étant d'avoir une arme efficace et non une arme belle. Il faut se rappeler que les Shuriken étaient fabriqués dans des bouts de métaux inutilisables pour une quelconque autre utilisation, voire fabriqués sur le terrain, pendant une mission de l'utilisateur. Il existe plusieurs types de Shuriken :
Les Bo-shuriken, qui sont en forme de stylos. Ils ont une section carrée ou plus ou moins ronde et ne comportent qu'une seule pointe. Dans le but d'augmenter les chances que ce soit la pointe et non le plat de l'autre extrémité qui touche la cible, la pointe devait être plus lourde et, donc, le diamètre du corps augmentait vers la pointe.
Les Hira-shuriken (ou Shaken ou Shaden ou encore Semba), qui sont en forme d'étoiles. Il n'existe à proprement parler qu'une poignée de formes pour ces Shuriken. Les « tranchants » (en effet, les Shaken n'étaient que très relativement affûtés, pour des raisons pratiques) sont droits et ne comportent pas de décrochés. Les Shaken en forme de pentacles, ou en étoiles à huit, douze, quinze pointes comme on les voit dans le commerce actuel n'ont pas existé, sinon en tant qu'exercice de style. Quatre pointes étaient parfaitement suffisantes puisqu'aucune ne gêne l'autre en pénétrant dans la cible : en effet, si les pointes sont nombreuses, l'écart entre deux pointes sera faible et pendant qu'une pointe pénètrera dans la cible, les pointes les plus proches freineront sa pénétration, d'où la nécessité d'avoir des pointes espacées, ce qui permet en outre de conserver des « lames » larges et donc solides.
Les Senban-shuriken, qui sont en formes de losange. Ils sont comparables aux Shaken, tant dans leur forme que dans leur utilisation, mais font plus appel au tranchant. Les pans du losange qu'ils forment sont concaves, rentrés vers l'intérieur, de telle sorte que les pointes restent efficaces.
Les « Senbon », semblables aux Bo-shuriken mais comportant deux pointes et un corps rhombique, c'est-à-dire s'élargissant vers le milieu, si bien que l'arme est parfaitement symétrique : le diamètre le plus élevé se trouve à l'exact milieu de la longueur de l'arme, puis le diamètre est dégressif jusqu'à arriver aux deux extrémités comportant les pointes. Une telle conception permet de lancer le Shuriken comme un vulgaire caillou avec l'assurance qu'une pointe touchera la cible. Il faut noter que le Senbon est une arme à la conception aboutie, sa fabrication par les mêmes procédés que les Shuriken d'autres types est donc sujette à caution puisque nécessitant des calculs précis et un travail de forge et non pas un simple découpage dans une plaque de métal comme pour les autres types de Shuriken.
Les Shuriken en forme de cartes à lancer.
Les Bo-shuriken sont eux-mêmes divisés en 3 catégories :
- - les Hari Gata, de forme cylindrique
- - les Kugi Gata, de forme carré ou triangulaire
- - les Tanto Gata, qui ont la taille et la forme d'un couteau. A simple tranchant, ces armes ressemblent aux Aïguchi ou aux Tanto de petites tailles
Le Shuriken est utilisé dans quatre buts principaux, pas nécessairement distincts :
- - détourner l'attention
- - blesser
- - tuer
- - comme un outil
Le Shuriken est un outil plat et discret, mais en métal. Cela présente plusieurs avantages : une fois lancé, il est presque invisible, mais provoque un bruit de chute qui permet d'attirer l'attention.
Cependant, la méthode la plus efficace pour distraire est d'attaquer au visage : l'ennemi tente d'éviter le Shuriken, laissant au lanceur un court répit pour s'enfuir ou attaquer. Il n'est pas essentiel de bien viser, l'important n'étant pas de toucher la cible mais de l'affaiblir autant que possible.
Blesser un adversaire est plus ardu. D'une part il faut bien viser, d'autre part il faut savoir où attaquer. Certains points stratégiques empêchent l'ennemi de courir ou de riposter.
Tuer un adversaire avec un Shuriken lancé est presque impossible, la plupart des blessures infligées n'étant pas mortelles. Cette utilisation reste donc exceptionnelle, sauf si le Ninja emploie le Shuriken dans une configuration anormale, par exemple en le tenant à la main et en le plantant dans le crâne ou la gorge de l'adversaire, comme un poignard.
On utilisait parfois les Shuriken « en masse » : une corde dont une extrémité est nouée passe au travers de trous percés dans chaque Shuriken. Le nœud empêche les armes de se déloger de la corde et l'autre extrémité est attachée aux vêtements de l'utilisateur. En cas de fuite, l'utilisateur détachait la corde de son vêtement, la saisissait par l'extrémité contenant le nœud et « balayait » derrière lui, envoyant d'un coup un grand nombre de Shuriken pour multiplier les chances de toucher le ou les adversaires, ou du moins les obliger à se mettre à couvert, et donc, leur faisant perdre du temps et de l'avance dans la poursuite.
Certains Shuriken sont cependant enduits de poisons, généralement issus de plantes. Ces lames, si elles blessent l'adversaire, peuvent l'intoxiquer et provoquer sa mort.
Les Shuriken ne sont pas nécessairement lancés mais peuvent être utilisés tenus en main. Ils sont ainsi plus discrets que des couteaux, mais n'ont pas leur allonge.
Le Shuriken est un outil particulièrement adapté aux bricolages dont peut avoir besoin le Ninja : il peut servir à entailler le bois, à couper des cordes, à gratter la terre, à cueillir des plantes hallucinogènes qui seront utilisées au combat, à nettoyer ses armes ou tout simplement à couper de la nourriture.
Différentes formes de Shuriken
Différentes formes de Shuriken
Pour se défendre contre les Shuriken, les combattants ont développé trois techniques, qu'ils peuvent combiner :
- - se déplacer pour éviter le Shuriken
- - le bloquer, par exemple avec un brassard protecteur en métal
- - l'attraper - technique très ardue
Une fois lancé, le Shuriken suit une trajectoire parfaitement prévisible, une simple parabole. L'éviter consiste donc à se déplacer en dehors de cette trajectoire. La difficulté réside dans la vitesse et l'efficacité requises.
On peut également interférer avec la trajectoire du Shuriken lancé : un coup de sabre peut le dévier complètement. Une corde, une chaîne, tout objet peut être utilisé, à condition d'être manié suffisamment rapidement.
Si, enfin, le Shuriken n'a pas pu être intercepté auparavant, et si le combattant ne peut se déplacer, il peut tenter d'attraper le Shuriken au vol. Cette technique, extrêmement dangereuse, nécessite, en plus d'une coordination parfaite, une bonne connaissance de la trajectoire d'un Shuriken. Ces techniques ne sont plus enseignées dans les écoles de Ninjutsu à cause de ce caractère dangereux - un étudiant pourrait perdre la main, voire être mortellement blessé.
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Suburito
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Suburito
C'est un Bokken possédant une lame un peu plus épaisse pour reproduire le poids du Katana. Cependant l'équilibrage du Suburito est différent de ce dernier. Il permet de développer la musculature.
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Suruchin
Aussi transcrit sous la forme de Surujin, la Suruchin est une corde lestée d'une boule de bois ou plus anciennement de pierre. La corde est reliée à un petit manche (avec parfois une pointe) qui est tenue dans la main. Il semble que la corde lestée soit l'une des armes les plus anciennes de l'humanité, puisqu'on la retrouve sous toutes les latitudes. Dans sa version d'Okinawa, cette arme ne devient une chaîne avec une pointe métallique qu'à partir du 19e siècle.
Il existe deux versions de cette arme : la Tan Suruchin (version courte de 1,50 m) et la Naga Suruchin (version longue de 2,40 m). Elle sert à faire tomber un adversaire, à entortiller le bras qui tient une arme. La pointe permettant alors de porter le coup fatal. Mais il est aussi possible de frapper directement à l'aide de la boule ou de la pointe en la lançant puissamment, ce qui demande une certaine dextérité. La Suruchin est assez proche de la Manriki-gusari, une chaîne lestée aux deux extrémités, utilisée par les Ninjas.
Autre variante, la Kusari est une corde ou une chaîne longue de 4 mètres et elle fut utilisée comme un lasso pour capturer ou étrangler. Le Kusari, entouré autour du bras, constituait une protection efficace contre les armes tranchantes.
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Tachi
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Tachi
Les premiers sabres japonais ressemblaient plus à des épées avec une lame droite à double tranchant. C'est vers le milieu du Xème siècle, la cavalerie prenant de plus en plus d'importance sur les champs de batailles, que ce sabre fût transformé pour une utilisation plus aisée pour les cavaliers. Il devint plus léger et pour amortir considérablement le choc dans la main porteuse au moment de l'impact, une courbure assez prononcée près de la garde fut donnée à la lame. Celle-ci d'une longueur de 75 à 80 cm aurait été déterminée par rapport à la petite stature des chevaux japonais de l'époque. Le cavalier pouvait ainsi utiliser son sabre contre les fantassins sans que la lame ne touchât le sol. Ce sabre appelé « Tachi » était porté par les cavaliers du côté gauche, le tranchant de la lame vers le bas (contrairement au Katana).
Il est souvent difficile de différencier un Tachi d'un Katana tant ils se ressemblent. Ce dernier, généralement moins long et moins courbe, était glissé dans la ceinture, tranchant vers le haut. C'est bien souvent grâce aux fixations du fourreau, indiquant s'il doit être porté lame vers le haut ou vers le bas, que l'on parvient à les différencier rapidement.
Vers le XIIème siècle, les japonais commencèrent à perfectionner leur technique de forge pour obtenir des lames plus robustes face aux armures résistantes. Le maniement de ce sabre robuste et lourd demandait beaucoup de force et c'est ainsi que naquirent les premières techniques d'utilisation du sabre à deux mains.
C'est vers le XVème siècle que les Tachi commencèrent à être remplacés par des sabres plus léger et plus court, donc plus maniable, entrant dans la catégorie des Katana, le « Uchi-gatana » (de Uchi : frapper, pouvant se traduire par « sabre de frappe »).
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Tanbô
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Tanbô
Le Tanbô signifie bâton court. De 45 à 60 cm, on peut le comparer à une matraque. Il peut se manier seul ou par paire. Son maniement constitue un art martial en soi, le Tanbô-jutsu, mais on le retrouve intégré dans certaines disciplines comme le Shôrinji-kempo. Il est utilisé pour frapper, parer, effectuer une clé, étrangler, bloquer ou projeter. Dans certains cas, on peut s'en servir comme d'une arme de jet pour provoquer une réaction de défense chez l'adversaire, ce qui permet de dégainer le sabre dans le même temps.
On retrouve cette arme dans le Kobudo d'Okinawa, mais aussi aux Philippines dans un art martial appelé Arnis, aujourd'hui Eskrima.
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Tanto coupant
Tanto en bois
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Tanto
Le Tanto est considéré à tort comme un poignard. C'est en fait un petit sabre puisque la lame est légèrement courbe, à un seul tranchant et souvent taillé à partir d'un seul bloc d'acier. Sa taille varie de 12 à 30 cm. Il existe de nombreux type de Tanto mais en général, il est de forme plate, non bombée. Toutefois, on trouve des modèles plus rares de Tanto à deux tranchants. Dans ce cas-là il est effectivement apparenté à la dague. Le Kozuka quant à lui avec une lame de 35 à 40 cm est un Tanto très proche du Wakizashi mais plus maniable et difficile à contrer.
A l'origine le Tanto était plus un outil fonctionnel et occasionnellement utilisé en tant qu'arme par le Bushi. Sur les champs de bataille il servait d'arme de secours et grâce à sa lame épaisse permettait de percer les armures et achever ainsi les adversaires. Il était porté quelquefois à la place du Wakizashi dans un Daisho. En fait les Bushi portaient souvent un Tachi et un Tanto, ou bien un Katana et un Wakizashi. Plus court, il servait d'arme très maniable pour le corps à corps.
Les femmes utilisaient de petits Tanto (Kaikan), cachés souvent dans les manches de leur Kimono, pour se défendre et éventuellement se suicider en se tranchant la carotide. Les lames de Tanto, de petites tailles, pouvaient être caché dans de nombreux objets tels flûtes ou éventails (Tessen).
Le Tanto-jutsu est l'art du maniement de cette arme.
Une autre version en bois est idéale pour les entrainements de self défense. Le Tanto en bois est l'arme parfaite pour simuler un combat rapproché ou une agression au couteau. Il est très utile dans des disciplines comme l'Aïkido, le Karaté, le Krav maga ou toute autre discipline d'auto-défense pour une pratique sécurisée.
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Tekkô
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Tekkô
Le Tekkô est une arme de renfort pour le poing, à l'instar du célèbre poing américain. Il s'utilise par paire et peuvent être en métal ou en bois. Ses origines montrent que le Tekkô a connu plusieurs évolutions dans son histoire.
Une des formes historiques provient du milieu des pêcheurs. Ils entouraient leur main d'un Tekkô qui se poursuivait avec une pique de bois située entre le majeur et l'index afin de remonter leurs filets sans s'abîmer les mains au contact des coraux tranchants.
Une autre pouvait être également tirée des étriers pour les chevaux.
Une autre encore provient quant à elle de l'utilisation du fer à cheval. Aussi étonnant que cela puisse paraître, le fer à cheval peut devenir une arme dévastatrice si elle est tenue par le milieu, avec les deux pointes du U vers l'avant. Les soldats okinawaïens s'en servaient contre des attaques surprises lorsqu'ils s'occupaient des chevaux.
Les paysans faisant le métier de maréchal ferrant, ont eux aussi développé cette technique de frappe avec un fer à cheval. Par la suite, un manche en fer, puis en métal vint relier les deux pointes du U. Mais contrairement au poing américain, le Tekkô ne possède pas de séparation entre les doigts.
Différents Tekkô
Différents Tekkô
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Tessen
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Tessen
Le Tessen est un éventail de fer. Il était courant au Japon d'avoir un éventail pour lutter contre les grosses chaleurs qui règnent en été. L'imagination débordante des Bushi a transformé cet ustensile en un outil guerrier. Il a d'abord et avant tout été utilisé pour transmettre des signaux pour diriger les troupes sur un champ de bataille. Ces éventails étaient en papier, bois ou fer. Leurs noms sont Gunsen, Saihai, Uchiwa et Tessen. Seul ce dernier était aussi fait pour combattre selon l'art du Tessen-jutsu.
Pesant jusqu'à 1 kg, il était dessiné pour paraître inoffensif et ressembler en tous points à un éventail de bois. Cela permettait aux Bushi d'avoir une arme sur eux dans les endroits où ils devaient laisser leurs sabres à l'entrée. Le Tessen permet de réaliser une frappe lourde, pour se protéger des fléchettes et petites lames, pour dévier ou casser les flèches, pour contrer ou dévier une lame. Il pouvait également être lancé ou servir à nager avec plus de force.
Autre Tessen
Tessen
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Timbe
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Timbe
Le Timbe est un bouclier fait à l'origine avec une carapace de tortue, mais on en trouve réalisés en acier ou en aluminium (plus léger). Dans ce dernier cas le diamètre est d'environ 45 cm. Alors que le bouclier est absent de l'histoire du Japon, les influences chinoises ont ouvert la voie à l'existence de ce bouclier afin de lutter notamment contre les sabres ou les épées souples des pirates chinois.
Dans la partie interne du Timbe sont fixées une poignée, en bois, et une lanière, pour passer le bras.
Timbe
Le Timbe et le Seiryuto sont utilisées conjointement. Le Timbe est tenu de la main gauche (pour un droitier). Il sert non seulement à se protéger mais également à frapper ou pousser l'adversaire, voire même effectuer une roulade vers l'avant pour esquiver un coup ou surprendre l'ennemi. Le Seiryuto est tenu de l'autre main. Le Timbe s'utilise également avec une autre arme, le Rochin.
Timbe tortue
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Tonfa d'Okinawa en bois
Tonfa en polycarbonate
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Tonfa ou Tunkuwa
L'histoire du Tonfa est intimement liée à celle de l'île d'Okinawa, située à la pointe sud du Japon. En 1409, le roi Sho Hashi a unifié les territoires d'Okinawa et interdit la possession et l'usage des armes aux paysans et autres civils, par crainte des révoltes populaires. Deux cents ans plus tard, soit en 1609, les armes ont à nouveau été confisquées par le régime. Cette interdiction a contraint les habitants à développer en secret un mode de combat « à mains nues » afin de pouvoir repousser les envahisseurs, ainsi naissait l'Okinawa-te, l'ancêtre du Karaté.
L'ingéniosité des paysans sut détourner les outils agraires de leurs fonctions pour en faire des armes d'une redoutable efficacité. Ainsi, le Tonfa était à la base une poignée de meule de moulin à moudre.
Tel qu'il s'utilise de nos jours dans les Dojo, le Tonfa est en bois rouge de section ronde ou carrée. Il est muni d'une poignée latérale au tiers de sa longueur et mesure 50 cm. Pour obtenir une bonne maîtrise technique et une certaine dextérité, sa pratique demande beaucoup de souplesse, de force et d'agilité dans les doigts, les poignets, les coudes et les bras. Toute la subtilité de cette arme repose sur le mariage de la souplesse et de la force afin de doser l'intensité lors de son utilisation aussi bien en impacts reçus que donnés. Il s'utilise traditionnellement par paire pour donner un maximum d'efficacité. C'est donc un exercice réclamant une parfaite coordination technique des membres supérieurs ainsi qu'un total équilibre du corps tout entier.
Les différentes vagues d'immigration venant d'Asie vers les États-Unis ont amené avec elles un bon nombre d'experts et notamment certains venus de l'île d'Okinawa. Jusque dans les années 1970, la police américaine utilisait un bâton cylindrique de 65 cm de long, de 3 cm de diamètre et d'un poids de 500 g connu par les praticiens d'arts martiaux sous le nom de « Tambo ».
Certains policiers pratiquant le Kobudo décidèrent de s'inspirer du Tonfa d'Okinawa pour transformer leur bâton de police en y ajoutant une poignée latérale fixée au tiers de sa longueur. Le Tonfa de police était né, mais encore fallait-il revoir toute sa structure car si cette nouvelle arme était dotée d'énormes possibilités techniques elle devait pouvoir résister à tous les chocs. Ainsi ils furent conçus en un alliage de polycarbonate, recouvrant un bâton de 60 cm de longueur, le tout injecté en une seule pièce pesant environ 700 g.
L'avènement du Tonfa en France est dû à Robert Paturel, ex-champion de boxe française, et par ailleurs policier. Lors d'un séjour aux États-Unis, il découvre le Tonfa utilisé par la police de Los Angeles. De retour en France, avec l'aide de son élève et ami Alain Formaggio, ils mettent au point une méthode complète destinée aux professionnels de la sécurité, adaptée à la législation française, et fondent la formation française de Tonfa-sécurité (FFTS).
Par la suite, suivant l'évolution de notre société, d'autres méthodes ont été aussi codifiées et introduites au sein des services de la police française et au niveau international: Ainsi, la méthode F.I.T.B.S. PRO (créée par Fayad, brigadier-chef au sein de la Police Municipale, professionnel de la sécurité de terrain et champion de Muay thaï et de Kick Boxing), fut une des premières à effectuer des mises en situation réelles d'anti-agressions avec le Hitman(c) "Training-Suit" et autres, à l'aide du véritable bâton dur comme le Tonfa. Cette méthode simple, réaliste et efficace, est principalement adaptée aux forces de l'ordre, puisque ses techniques d'interventions, se terminent toujours en position de menottage, quelle que soit la technique employée au départ : avec ou sans bâton de défense.
Un expert international français, le capitaine Jacques Levinet, fondateur de la Fédération Internationale AJL a mis au point une méthode nouvelle d'utilisation du Tonfa pour les unités spéciales, appelée « Tonfa Opérationnel », qui est inclus dans une méthode globale d'intervention, le « Real Operational System » ou ROS, dont il est le fondateur. Il a ainsi pu former diverses unités spécialisées comme en Russie (les Spetznaz) ainsi qu'en Europe et sa méthode a suscité un vif intérêt de la part des Swats en Australie (OSSTU), aux USA (le TTU de la Police de New York), au Canada (École de Police du Québec) et bientôt en Argentine. Le ROS a la particularité de travailler à la fois à mains nues (avec la méthode du Self Pro Krav mis au point par le capitaine Levinet) avec le « Tonfa opérationnel » et les GTOIP (Gestes et Techniques Opérationnelles d'Intervention et de Protection).
Le décret n° 2000-276 du 24 mars 2000 relatif à l'armement des agents de police municipale autorise ceux-ci à porter des matraques de type « bâton de défense à poignée latérale » en revanche, les matraques télescopiques sont interdites, le décret de 2000 interdisant à la police municipale le port d'armes dissimulées.
De nos jours, beaucoup de communes ont doté leurs agents de police municipale de cet instrument dissuasif, efficace et simple d'utilisation : Le Tonfa PRO respecte impérativement le cadre légal de la légitime défense. Au sein de la police, il est dénommé "Bâton de Défense type Tonfa", sauf chez les CRS et les membres de la BAC, où il est dénommé BPPL "Bâton de Police à Poignée Latérale" (BPPL, traduction de l'américain "The Black Side Handle Police Baton"). Nommé BPPL en gendarmerie, pour Bâton de Protection à Poignée Latérale.
La méthode du « Tonfa Opérationnel » du Capitaine Levinet, est également adoptée dans certaines unités de Police Municipale et autres professionnels de la sécurité. De plus en plus de spécialistes de l'intervention, issus de l'armée, de la police ou de la sécurité, sont séduits par cette nouvelle façon opérationnelle et réaliste d'intervenir avec un Tonfa et à mains nues.
En France, le Tonfa est une arme classée en 6ème catégorie. Son port est donc interdit sans autorisation administrative. Son transport est réglementé et ne peut se faire sans motif légitime. Il peut provoquer des blessures très graves lors de coups, notamment à la tête.
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Uchi-gatana
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Uchi-gatana
Epée de combat ou « sabre de frappe », l'Uchi-gatana est un sabre utilisé à une main, fabriqué pendant la période Muromachi vers le XVème siècle. Sa lame est fortement courbée près de la poignée et fait entre 60 cm et 90 cm. On considère que ce sabre est l'ancêtre du Katana. Toutefois, à l'origine, il s'agissait d'un sabre de mauvaise qualité, glissé dans la ceinture, fabriqué pour la basse classe des guerriers.
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Wakizashi
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Wakizashi
Le Wakizashi est un sabre courbe similaire au Katana mais dont la taille se situe entre 30 cm et 60 cm. Il peut être porté avec un Katana, glissé dans la ceinture auquel cas on appelle l'ensemble le Daisho. Les riches marchands pour lesquels le port du Katana était prohibé, avaient en revanche le droit de porter le Wakizashi.
Il permettait au guerrier de se battre dans les lieux clos ou étroit mais aussi en remplacement du Katana, lorsque celui-ci était cassé pendant la bataille. Il porte aussi le nom de Shoto ou (à tort) Ko-dachi.
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Yari
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Yari
La Yari est en fait une lance de longueur variable qui peut atteindre plus de 6 mètres. Les japonais prirent modèle sur les longues piques qu'utilisaient les Mongols lors des invasions de 1274 et 1281 pour bloquer les attaques de la cavalerie avec une remarquable efficacité. De nombreux types de Yari ont depuis vit le jour.
Elle est composée d'un long manche de bois dur ou de bambou dans lequel est enfoncée une lame fine et droite à double tranchant de 10 à 80 centimètres. Les plus longues étaient utilisées par les fantassins (Ashigaru) contre la cavalerie et les plus courtes par les Bushi.
Son utilisation ne s'arrêtait pas à la simple technique d'estoc. Bien maniée, elle permettait à un homme de tenir tête à un groupe de guerriers. Elle pouvait couper les chevilles, les poignets, les gorges ou fracasser les têtes tout en restant à une distance raisonnable des adversaires. Certaines Yari à échelons permettaient l'escalade de murs.
Le So-Jutsu est la pratique martiale de la Yari.
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Yumi
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Yumi
Le Yumi est un arc avec une forme très particulière. En Europe l'arc était d'une seule courbe avec deux parties égales en taille de chaque côté de la poignée. En Orient et surtout en Mongolie, il était à double courbe, avec une poignée centrale également.
Au Japon le Yumi est très grand, 2,12m pour une taille standard, et proportionné au pratiquant d'après son allonge. Les plus grands s'appellent Daikyu et les plus courts Hankyu. Ensuite, il est asymétrique, c'est-à-dire que sa poignée se situe environ au 2/5 inférieur, ceci pour permettre le tir à cheval (Yabusame). L'art de l'archerie s'appelle Kyudo.
C'est un arc composite, constitué d'un lamellé de bambou et de bois. La fabrication de l'arc demande de la virtuosité et ses matériaux sont souvent préparés pendant de longs mois. Sa maîtrise nécessite également un long entraînement, surtout à cheval. C'est pourquoi il est l'arme par excellence qui symbolise le Bushi de haut niveau. D'une part parce qu'il nécessite un cheval, et donc d'être un cavalier, ensuite parce qu'il est techniquement difficile à utiliser.
Yumi
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